Inventons-nous un monde
Où bleues sont les cerises
Et où chaque seconde
Est guidée par la brise.
Le doux souffle du vent
Y régit les automnes,
Le rocher est vivant
Et les astres rayonnent.
Les fleuves grenadines
Sucrés comme un baiser,
Font s’écouler le Yin,
Énergie apaisée.
Équilibre idyllique,
Passion perpétuelle,
Es-tu mélancolique
De ce cycle irréel
Qui exista hier
Et reprendra demain ?
La Vie est meurtrière ?
Non, ce sont les humains.
La poire vient de choir :
Notons sur un papier
Nos tout derniers espoirs
De sortir du clapier.
Caresses mélodieuses
Sur ton creux poplité
Une effluve soyeuse
Nous a fait nous quitter.